La crise environnementale et nous
Si vous lisez ces mots, c’est que vous êtes déjà convaincus que notre civilisation se trouve devant la plus grande menace de tous les temps, bras-de-fer et jeux nucléaires exclus. Vous avez peut-être même poussé le zèle jusqu’à lire le rapport du GIEC (ici dans une excellente vulgarisation) qui pronostique un réchauffement cataclysmique de 3-4° à la fin de ce siècle. Autant je trouve parfaitement répugnant d’accabler les individus du fardeau de résoudre une crise aussi systémique que celle que nous vivons aujourd’hui sur le plan environnemental, autant en rejeter toute la responsabilité sur les détenteurs des pouvoirs économiques et politiques me semble irresponsable. Et déprimant, de surcroît, nous laissant avec un sentiment d’impuissance paralysant. Ce fameux « système », dont on aime décrier les règles, nos porte-feuilles en sont les particulaires élémentaires. L’exercice (ou le refus de l’exercice) de notre droit de vote, mais aussi tous les choix de consommation que nous faisons au quotidien renforcent ou détournent ces règles du jeu. Certes, notre libre-arbitre et notre capacité à peser dépendent de notre aisance et de notre capacité à juger prioritaire ce combat : l’éducation et la lutte contre les inégalités sociales doivent en être les fers de lance. Mais pour la grande majorité, se saisir de ce pouvoir subversif en visant la neutralité carbone individuelle est possible.
Faire sa part
Je fais ce pari en vous présentant cinq leviers d’action qui, combinés, vous aideront à réduire considérablement votre empreinte écologique. Cette réduction peut vous sembler dérisoire face à l’amoncellement des poubelles du McDo du coin, mais je crois à la positive agrégation des efforts individuels, notamment dans la source d’inspiration et de motivation qu’ils transmettent. Nos minuscules gestes, même s’ils nous paraissent symboliques à l’échelle des défis planétaires, affirment notre pouvoir d’action, allègent l’inconfortable dissonance cognitive qui accompagne la culpabilité, et conjurent l’impuissance. En tant que mère, j’ajouterais que tirer profit de toutes les marges de manœuvre à ma disposition pour réduire ma participation à la crise m’aide à ne pas perdre la face devant mes enfants qui, tôt ou tard et avec raison, mépriseront leurs ascendants.
Calculer son empreinte carbone, un prérequis
Avant même de chercher à la diminuer, je vous invite à calculer, au moins grossièrement, l’empreinte carbone de votre ménage. Rapide et fiable quoiqu’au visuel aride, ce chiffrier est adapté au Québec. Pour trouver la consommation moyenne annuelle d’électricité de votre foyer, faites un tour sur le site d’hydroquébec. En moins de dix minutes, vous saurez combien de tonnes de gaz à effet de serre (GES) coûtent annuellement à la planète vos déplacements, votre production de déchets, et votre consommation d’électricité. Ça exclut les GES liés à vos choix de consommation, épicerie et équipement. Ce calculateur est moins précis car international, ce qui enlève l’importante variable modératrice de l’hydroélectricité québécoise, mais plus sexy et exhaustif. Le chiffre obtenu vous permettra de vous situer dans la moyenne québécoise, qui est de 9 tonnes/an/personne, et vous confirmera probablement vos plus gros « postes de dépenses » : votre logement, vos transports, et votre alimentation. Et tant qu’à y être, maintenant que vous êtes engagés sur cette voie, allez grossir les rangs de ceux qui ont signé le pacte pour la transition!
0. Choisir un habitat durable
Même si vos choix résidentiels ont la plus grosse incidence sur votre bilan, je les ai délibérément écartés de cette liste, par souci de prioriser des changements relativement accessibles et immédiats, se prêtant facilement à la stratégie des petits pas. Il est évident qu’opter pour un habitat urbain, de taille raisonnable, partagé (plex), à proximité de toutes vos zones de gravitation, bien desservi par les transports collectifs et, cerise sur le sundae, bien isolé va considérablement alléger votre bilan carbone.
Mais déraciner sa famille de la banlieue ou entreprendre des travaux majeurs de rénovation ne se décrète pas du jour au lendemain, aussi convaincu puisse-t-on être des bienfaits à en retirer. L’ampleur du changement et/ou son poids financier peuvent rebuter. Mais si par chance votre engagement environnemental coïncide avec l’un de ces points tournants de la vie qui brassent nos cartes professionnelles et immobilières, alors le guide vert de Suzuki et Boyd et le site d’Écohabitation sauront vous inspirer.
1. Privilégier une diète végétalienne
D’après cette solide recherche parue en février 2019 dans Science, une alimentation végétalienne réduirait de 73% l’empreinte carbone liée à l’alimentation d’un individu, et libérerait 75% des terres agricoles, dont l’exploitation est directement corrélée aujourd’hui à l’extinction massive de la faune et de la flore (ne pas oublier que la crise n’est pas que climatique, l’affolante perte de biodiversité est tout aussi menaçante pour nous bipèdes). La production de protéines animales nécessite dix fois plus d’énergie et engendre dix fois plus de GES que la production des protéines végétales.
La viande produite dans les conditions les plus respectueuses de l’environnement restera toujours plus dommageable que ses alternatives végétales. L’élevage représente 14,5% des émissions mondiales, soit autant que l’ensemble des transports si on prend en compte l’ensemble du cycle1. Le Canadien moyen (second émetteur au monde) consomme annuellement 17 kilos de bœuf et de veau, 21,55 kilos de poulet, et 15,56 kilos de porc. 203 millions d’animaux sont abattus chaque année au Québec, soit 25 animaux par habitant. Besoin d’encouragements pour sauter le pas? Jetez-vous sur l’excellente enquête « faut-il manger les animaux? » de Jonathan Safran Foer.
Selon des chercheurs de l’université John Hopkins, si toute la population mondiale devenait végane, on réduirait de 70% les émissions de carbone liées à l’alimentation, et de 20% la consommation d’eau. Il s’agit toutefois d’une spéculation idéale-typique qui ne prend pas en compte les besoins nutritionnels de populations plus vulnérables. En comparant 9 types de diètes et en croisant les paramètres nutritionnels et environnementaux, la diète universelle optimale serait aux deux-tiers végétalienne, avec un tiers de menus omnivores.
Une alternative intéressante consiste à puiser des protéines animales dans la consommation d’insectes et de petits poissons (pour la liste des poissons à consommer sans restrictions, c’est par ici. Seefood watch a même développé une application mobile). Pour nos sociétés bedonnantes, le régime végétalien serait tout indiqué. Attention, le régime végétarien taxe lourdement l’environnement avec une consommation souvent excessive de produits laitiers. Pour les adeptes de la saveur carnée, de plus en plus de substituts fleurissent sur les étals, toutefois bourrés d’additifs et d’exhausteurs de goût.
2. S’affranchir des carburants fossiles
Au top trois des sources de GES, on trouve, bien sûr, les transports nécessitant de l’énergie fossile : essence, kérozène, mais aussi voitures électriques en Chine ou en Alberta, où l’électricité provient de l’exploitation du charbon. Un aller/retour Montréal-Paris polluera autant que 7500 kilomètres dans une auto moyenne à essence : une tonne et demie de GES sera émise.
Nos habitudes de transport sont à modifier en profondeur. Oui, on souhaite tous que la ligne rose voit le jour avant notre retraite, que le 3e lien de Québec soit abandonné, que les bus deviennent ponctuels et le ticket gratuit comme à Dunkerque, mais en attendant cette indispensable révolution dans les infrastructures de transport collectif, nous avons, individuellement, un rôle significatif à jouer.
Comment se déplacer dans le respect de l’environnement? En choisissant, dans cet ordre, le transport actif (vélo, marche, patins), les transports en commun, l’auto-partage (psst, ça existe déjà à Montréal et à Sherbrooke), le covoiturage, et une petite voiture électrique, qui arrive bonne dernière en raison des sévères critiques de sa prétendue neutralité carbonique. Certes, son utilisation ne rejette pas de Co2 et moins de particules fines (elle en rejette quand même par le frottement sur l’asphalte). Mais l’extraction des métaux rares nécessaires à sa production se fait dans des conditions humaines et environnementales épouvantables. Le potentiel de toxicité de la production globale est de 2.2 à 3.3 fois plus élevé qu’une auto classique. Si on considère l’ensemble du cycle de vie, la voiture électrique d’un Chinois ou d’un Américain peut être jusqu’à quatre fois plus polluante que son équivalent à essence. Au Québec, notre joker de l’hydroélectricité rend l’option de la voiture électrique plus convaincante, surtout si vous l’achetez usagée : après 29 000 km, elle sera définitivement votre alliée.
Au-delà de l’intérêt environnemental, choisir le transport actif ou collectif amène des bienfaits considérables en termes de santé et de qualité de vie. La laideur de nos rues, encombrées par des voitures dangereuses (118 000 collisions entraînant mort ou blessures en 2015 au Canada), n’est pas une fatalité. Osons rêver une ville où ne circuleraient que de rares voitures pleines (80 à 90% des déplacements se font en solo ou à deux), à l’utilité indéniable (une sage-femme se dirigeant vers un accouchement à domicile avec tout son matériel, par exemple).
3. Consommer moins et mieux
Répétons-le haut et fort : sans l’assujettissement de nos comptes en banque à cette frénésie consommatrice qui le définit, le système s’effondrerait. Il ne s’agit pas de tous prendre le bois pour woofer chez Gabrielle et utiliser ses bécosses sous les épinettes. Si la conquête de l’autarcie a séduit certains d’entre nous, on s’entend que les bettes à carde sur le balcon ne nous nourriront pas longtemps, et ne seront d’aucun soutien pour doter votre jeune écolier des 24 crayons à mine sur la liste des effets scolaires. Et comme le marché se diversifie magnifiquement sous les coups de boutoirs des consomm’acteurs, une myriade d’options réjouissantes s’offre désormais à vous pour narguer les fast-fashion et Walmart de ce monde :
Acheter moins
Votre mentor sera alors Pierre-Yves McSween, dont la voix vous susurrera à l’oreille « en as-tu vraiment besoin? » avant chaque achat compulsif. S’astreindre à un suivi budgétaire mensuel serré pourrait vous permettre d’identifier les dépenses inutiles. Vous déplorez périodiquement le manque de rangements de votre logement? C’est peut-être signe que l’encombrement a atteint un niveau critique. N’oubliez pas que vous pouvez emprunter ou louer les biens à usage rare (outils chez Turbo ou encore dans votre groupe Locomotion,
qui vous prête auto, vélos, et remorques), faire réparer vos électros, vos vêtements et vos chaussures par des artisans (la cordonnerie Dakissa est merveilleuse) ou des bénévoles dans un repair café ou lors d’un réparothon, ou mettre vous-même le nez dans votre chasse d’eau qui fuit en devenant toiletologue!
Acheter usagé
Si ce n’est pas une seconde nature chez vous, je parie que les économies monstres réalisées (jusqu’à -90%) et la qualité des trouvailles pourraient vous convaincre de faire un tour à l’Annexe ou dans une friperie du quartier. Vous n’y trouverez peut-être pas la chaise évolutive scandinave hors de prix que tout le monde garde à vie pour la rentabiliser, mais les bazars virtuels peuvent vous équiper intégralement, pour tous les âges, goûts et besoins.
C’est aussi une façon de faire un pied de nez à l’obsolescence programmée, fléau contemporain pour l’environnement et notre porte-feuilles. L’association française Halte à l’Obsolescence Programmée liste les marques les plus durables2, et a réussi à implanter en France un précieux indice de réparabilité. C’est une autre bonne raison pour acheter usagé : les électroménagers plus anciens sont souvent plus résistants que les modernes bourrés d’électronique qui les rend beaucoup plus difficiles à réparer. Lorsque vous réduisez d’un kilo votre consommation de biens, vous sauvegardez 200 kilos de ressources naturelles, et prévenez autant de déchets et de pollution. La moitié des GES associés aux biens de consommation proviennent de leur fabrication et de leur fin de vie. En achetant usagé, vous brisez ce cycle productif mortifère qui empoisonne notre planète.
Enfin, acheter recyclé permet d’encourager le tri des déchets en en réinjectant les produits dégagés dans le circuit, et le réemploi de matières à l’extraction polluante.
Acheter local
La Chine émet énormément de GES à produire nos bébelles, souvent inutiles, de piètre qualité, potentiellement toxiques, et fabriquées dans des conditions humaines plus que douteuses. Certes, c’est souvent moins intéressant financièrement de s’approvisionner localement, mais les économies d’énergie sont immenses3, en plus d’encourager nos producteurs et artisans, de bénéficier des normes sanitaires souvent plus rigoureuses ici, de manger des aliments de saison plus nutritifs, et d’avoir une bien meilleure traçabilité. Votre achat aura toutes les chances d’être équitable. Si, en plus, il est éco-responsable et durable comme le sont les vêtements FIG ou Betina Lou, ou biologique comme les étals de votre fermier de famille, c’est vraiment gagnant.
Acheter en vrac
On s’y met de plus en plus, à la faveur d’ouverture de commerces dédiés comme Loco (Montréal), Vrac & Bocaux (Rosemont-La-Petite-Patrie), Espace Organique (Longueuil), ou l’entreprise NousRire (17 villes au Québec). Des entrepreneures souvent visionnaires, qui sont récompensées de leur audace par une explosion de la demande. Le concept est simple : on amène son contenant, on le pèse, on le remplit de la quantité exacte dont on a besoin. C’est souvent moins cher, biologique, local, et, surtout, zéro déchet. Si vous n’avez pas de point de service près de chez vous, vous pouvez commander votre épicerie et des paniers de légumes et de fruits biologiques (invendus) à Biothentique, qui vous livrera le mercredi dans des contenants récupérés, en papier ou en cellulose compostable.
4. Adopter la sobriété numérique
Voilà la grande oubliée de la bataille environnementale, car complètement invisible : la pollution numérique. On se sentait hot à stocker nos documents sur nos disques durs plutôt que dans un classeur démodé, à choisir d’écouter de la musique en streaming, et à préférer Netflix au DVD dans sa jaquette en plastique? Encore une baloune qui pète, encore un domaine d’insouciance qui vient de disparaître à jamais : une recherche sur google émet 7 grammes de CO2. Chaque internaute est responsable de l’émission moyenne annuelle de 10 kilos de CO2. Au total, 4% des GES sont imputables au secteur informatique, soit plus que l’aviation civile, et cette proportion ne cesse de croître.
Le cycle de vie des équipements, encore trop peu recyclés et dépendants de l’extraction très polluante (et humainement atroce) des composants4, y contribue fortement, mais les données, tant leur stockage5 que leur échange, sont très énergivores. Les « répondre à tous », les réponses charriant avec elle une conversation interminable, les pièces jointes gigantesques sont de sournois pollueurs.
Alors que faire? D’abord, prendre soin de son matériel pour en prolonger la vie, et opter pour les produits éco- et socio-responsables de Why! au moment d’en changer. Vider vos poubelles virtuelles aussi souvent que les réelles (voir plus, maintenant que vous êtes passés au zéro déchet). Enfin se désabonner des infolettres auxquelles vous n’avez jamais souscrites avec Clean Fox (franco) ou Unroll (anglo). Alléger votre communication numérique en renonçant aux PJ volumineuses, aux memes, et aux destinataires multiples. Préférer WeTransfer au cloud pour les fichiers volumineux, car ils seront effacés après une semaine. Louer films, séries et musique à la bibliothèque pour abandonner le streaming énergivore. Essayer le moteur de recherche carboneutre ecosia dont l’efficacité me bluffe à chaque requête, et mettre en favoris ses sites les plus visités.
5. Compenser ses émissions avec des crédits carbones
Vous pédalez, sacs de coton écru et Fairphone dans la sacoche, pensant à votre semaine de relâche dans les Laurentides? Bravo, vous y êtes presque! Mais votre appartement aux planchers tout croches n’est pas certifié Leed, vous aimez encore les croustilles dans leur vil emballage pas recyclable, et vous voulez montrer la beauté du monde à vos enfants. Ou vous habitez creux dans le bois, vous obligeant à posséder une ou deux voitures, avec quatre roues motrices pour braver les chemins enneigés. La solution existe, qui compensera vos irréductibles émissions : l’achat de crédits carbone.
Décriés dès leur entrée sur le marché en raison d’un certain laxisme légal jetant le doute sur la traçabilité et l’honnêteté des intermédiaires, il existe aujourd’hui de plus en plus de plate-formes vérifiées, aux moyens et aux finalités multiples : reforestation, projets de développement durable au nord comme au sud, éducation… La bourse scol’ère par exemple utilise vos versements pour accompagner des élèves du primaire et leurs familles dans la transition écologique. Carbone Boréal ajoute le sérieux de la recherche universitaire à l’UQAC au reboisement de parcelles publiques ou privées autour du lac St Jean. Les Allemands d’Atmosfair combattent la pauvreté et les émissions de CO2 par des transferts de technologie verte, comme au Népal qui se relève du séisme de 2015. Tous répondent au très sélectif gold standard, vous assurant de l’efficacité et de la fiabilité de la transaction.
Vous pouvez ainsi neutraliser un vol en avion, ou encore votre utilisation annuelle de la voiture, ou n’importe quelle émission de GES. Vous pouvez atteindre la neutralité carbone en compensant les émissions résiduelles de votre foyer, après avoir modifié au maximum de vos capacités présentes votre mode de vie : ce pré-requis est fondamental pour que les crédits carbone ne soient pas une licence à polluer. Une solution expéditive? Vous pourriez vous baser sur la quantité annuelle de CO2 générée par tête au Québec, 9 tonnes. À titre indicatif, compenser le train de vie d’une famille de 4 pour un an vous coûtera environ 1100$, soit, avant déductions d’impôts car vous y serez éligibles si vous en payez, environ 23$/personne/mois. On tombe à une quinzaine de dollars après déductions. Très abordable pour la plupart d’entre nous.
Mission neutralité carbone accomplie
Le jeu en vaut la chandelle, car c’est notre survie à tous qui se trouve sur la ligne d’arrivée. Nos pays d’opulence doivent réduire de 90% leur consommation d’énergie et de ressources, c’est inéluctable. Autant y contribuer maintenant de notre plein gré plutôt qu’y être contraints demain par les pénuries, les tragédies, et le levier fiscal. Il y a dans la crise environnementale qui nous cerne un potentiel de croissance immense pour nos sociétés, qui croise avantageusement la quête de sens qui paraphe nombre de nos élans et frustrations. Le changement n’est pas à considérer uniquement sous l’angle du renoncement et de la privation, c’est aussi l’occasion de revisiter nos priorités, nos besoins réels, et notre soif de contact humain.
1. 12% si on se limite aux émissions directes par secteur.
2 Vendues en France, je ne sais pas si on a un équivalent québécois ou américain
3 Par rapport aux aliments locaux, les aliments offerts en supermarché ont nécessité une consommation de carburant de 4 à 17 fois supérieure et engendré de 5 à 17 fois plus de GES (Suzuki & Boyd, 2008)
4 La fabrication d’un ordinateur nécessite 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques, et 1.5 tonne d’eau
5 Consommant 1/5e de l’électricité mondiale!